Interview de Francis GAUNAND (Président du directoire de Publihebdos) dans les Clés de la presse (Didier Falcan)

Après avoir créé, dès janvier sur Facebook, une page et un groupe C’est à Cherbourg, puis une page Web sur Actu.fr en février, Publihebdos complète le dispositif de son nouveau média social avec le lancement, demain 4 avril, d’un hebdomadaire gratuit de 32 pages. Pour Francis Gaunand, le président du directoire de Publihebdos, C’est à Cherbourg constitue le test grandeur nature d’un nouveau concept de média social qui pourrait être dupliqué dans d’autres villes en cas de succès.

Un média résolument social first

C’est en constatant l’émergence de communautés de plus en plus actives et structurées sur les réseaux sociaux, fonctionnant comme les médias au point de devenir des alternatives aux journaux locaux, que Publihebdos a choisi de réagir. Les gratuits d’annonces qui ont longtemps fait le succès des quotidiens et des hebdos régionaux sont désormais dépassés : « à Cherbourg, nous en avions deux, P7 et Top mag, dont les concepts sont en fin de parcours, avec un mode de distribution toutes boîtes coûteux et à faible rendement, nous explique Francis Gaunand. Il nous fallait innover ». C’est l’ambition de C’est à Cherbourg, un nouveau média gratuit associant le print, le Web et les réseaux sociaux, « mais avec un positionnement résolument social first », tient-il à préciser.

Un dispositif multi-supports de conversation

Le projet a été lancé en tout début d’année avec la création d’une page Facebook et d’un groupe sous la marque C’est à Cherbourg. L’objectif : créer une communauté. Trois mois plus tard, avec 3 000 fans de la page Facebook et 7 000 membres adhérents du groupe, une première étape a été franchie, estime Francis Gaunand. C’est pourquoi débute la phase suivante avec le lancement, demain 4 avril, d’un hebdomadaire gratuit, qui sera diffusé à 25 000 exemplaires, à la fois par des colporteurs deux fois par semaine et via quelque 150 présentoirs dans un réseau de commerçants partenaires et des lieux de passage, comme la piscine, les bibliothèques, etc. Le contenu, lui, est avant tout pratique, serviciel, informatif, « pour dynamiser la ville, soutenir les initiatives locales, accompagner les gens qui bougent », poursuit-il.

Un retour sur investissement attendu rapidement

Pour ce projet, Publihebdos a recruté deux community managers qui étaient déjà présents dans l’écosystème des réseaux sociaux de Cherbourg et deux commerciaux pour partir à la conquête des annonceurs locaux. « Avec la Presse de la Manche, nous connaissons parfaitement le tissu local, mais C’est à Cherbourg doit trouver rapidement son propre modèle économique, précise Francis Gaunand. C’est la condition pour que l’expérience réussisse et puisse être dupliquée dans d’autres villes du grand ouest ».

www.lesclesdelapresse.fr – Didier FALCAND

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